Seconde Guerre mondiale et époque de la Libération (administrations allemandes, juridiction allemande d’exception, administrations françaises, juridictions françaises d’exception, archives d’origine privée)
Archives en ligne :
- Images de l'évacuation de la Moselle par le chanoine Meyer (40J9 à 40J11).
Sous-séries 40PRS et 41PRS : à consulter en version numérique en salle de lecture seulement ; il n'existe pas de journaux français. - Metzer Zeitung (40PRS)
- Deutsche Front devenu Westmark (41PRS)
Sous-série 17W
Préfecture de la Moselle
- 25W1 à 25W13 Administrations communales (1945-1958)
- 60W32 à 60W34 Comptabilité, salaires et réquisitions d'immeubles (1946-1952)
- 68W1 Dévolution des meubles récupérés sur l'ennemi (1944-1948)
- 68W3 Main d'oeuvre (1944-1947)
- 185W49 Logement et cantonnement de l'armée française (1939-1953)
- 185W50 à 185W53 Réquisitions allemandes : frais d'occupation (1942-1956)
- 185W121 et 185W122 Réquisitions allemandes (1945-1948)
- 111W Camp de concentration de Queuleu (1945-1954)
Articles 540W1 à 540W40
Articles 157W122 à 157W144.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et jusqu’en 1947, le gouvernement français obtient des Alliés la permission d’employer les prisonniers de guerre de l’Axe (PGA), afin de pallier le manque de main d’œuvre et d’accélérer la reconstruction du pays. La France et les Alliés entament des discussions et aboutissent, le 11 mars 1947, à un accord franco-américain sur la libération des PGA qui ont le choix entre la libération inconditionnelle et le retour dans leur pays d’origine ou l’obtention du statut de travailleur libre en France. Ces dispositions ne seront applicables qu’en juin 1947 dans le département de la Moselle.
Ainsi, le service d’aide aux forces alliées recueille les déclarations d’évasion et les affaires de police concernant les PGA. Il gère également les dossiers de transformation des PGA en travailleurs libres ainsi que les demandes d’embauche provenant de potentiels employeurs. Il élabore les statistiques relatives à leur travail.
Plan de classement :
- Fonctionnement du service
- Relations avec les employeurs des prisonniers
- Gestion des prisonniers
Ce fonds comporte des données personnelles et est soumis l’article L213-2 du Code du patrimoine concernant le régime de communication des archives.
Pour toute recherche, merci d'envoyer un courriel à archives@moselle.fr.
Le fonds 2452W se compose de deux parties : le service de déminage et le service des gardiens des prisonniers de guerre de l’Axe.
Le premier service est lié à la fois à l’armée et au génie rural du ministère de l’Agriculture, dès la fin de l’hiver 1944. A cette période, le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme est créé pour administrer les dommages de guerre sur le territoire français.
L’ordonnance 45-271 du 21 février 1945 organise une direction centrale du déminage à Paris et six représentations régionales, dont celle du Grand-Est avec Metz pour siège.
Grâce à ces opérations, 475 000 hectares ont été déminés à la fin de l’année 1947. Le gouvernement français prend alors la décision de liquider le service de déminage entre le 1er octobre et la fin décembre 1947, avant la disparition complète du service en mars 1948.
Le service de déminage reste toutefois actif sous d'autres formes avec différents rattachements ministériels et l’ajout de la mission de lutte contre le terrorisme. En 2006, il est rattaché à la Police nationale.
Le second service, sous l’égide du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, est constitué afin d’assurer la surveillance des kommandos de prisonniers de guerre. Ces derniers sont employés dans les opérations de déminage et de reconstruction de la France après la guerre.
Le service des prisonniers de guerre est rattaché à la délégation de la Moselle du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme.
Dans le cas particulier du fonds 2452W, il s’agit d’un service d’ordre encadrant un kommando administratif placé sous la direction d’une administration pour des travaux qu’elle entreprend en régie directe.
Les gardes ont pour missions principales d’être des agents de liaison entre l’employeur et les prisonniers. Ils programment les journées de travail en fonction de la main d’œuvre disponible et les travaux à effectuer et sécurisent les déplacements. Les gardes sont en charge d’enquêter sur les évasions de prisonniers et de les signaler aux autorités compétentes. Les gardes sont les garants de l’état sanitaire, d’hygiène et de sécurité des prisonniers, à travers notamment l’installation et l’hébergement dans des camps dédiés.
Le service des prisonniers de guerre a été dissous le 31 décembre 1948.
Division du fonds :
2452W1 à 2452W29 : dossiers individuels du service du déminage du MRU.
2452W30 à 2452W47 : dossiers individuels du service des gardes de prisonniers de l'Axe.
2452W48 : suivi administratif auprès de la Sécurité Sociale des gardes de prisonniers de guerre de l'Axe.
Articles J7609 à J7612
Né à Metz en 1899, Charles Chalté fait partie des Mosellans expulsés par les autorités d'occupation en 1940 et arrive à Digne en septembre 1940. Il travaille alors à la préfecture des Basses-Alpes au service des réfugiés et exerce en parallèle l'activité de secrétaire du comité départemental du Groupement d'entraide des réfugiés d'Alsace et de Lorraine (GERAL), le comité central étant situé à Clermont-Ferrand.
Ses archives sont composées de pièces produites dans le cadre de ses fonctions à la préfecture et de pièces reflétant son activité de recensement et d'aide des réfugiés alsaciens-lorrains au sein du GERAL.
L'élément le plus remarquable du fonds Chalté est un fichier composé de près de 2000 fiches individuelles recensant les réfugiés alsaciens-lorrains arrivés dans le département des Basses-Alpes entre 1939 et 1943.
Ces réfugiés sont essentiellement des habitants expulsés par les Allemands des départements de Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin en 1940.
Les documents ont été rapportés par Charles Chalté en Moselle à la Libération. Conservés dans une maison familiale, ils ont été donnés par ses descendants.