Metz (Metz)
Avant 1766, province des Trois-Évêchés, chef-lieu de bailliage.
Aux temps celtiques, centre et capitale de la peuplade des Mediomatrices et leur lieu de retraite, ou oppidum, sur une colline placée dans l’angle des deux rivières confluentes. Les Médiomatrices sont nommés pour la première fois par César.
Metz fut, on l’a dit, au temps des Gaulois, l’oppidum de la tribu médiomatricienne ; elle faisait partie de la Gaule Belgique.
Les Romains la traitèrent en ville alliée ; ils y bâtirent un palais. Elle fut comprise dans la Première Belgique et gouvernée par un comte.
Elle fut, à la mort de Clovis, élevée au rang de capitale de la France orientale et servit de résidence ordinaire aux rois d’Austrasie.
Les rois de Lorraine lui maintinrent ce titre et y eurent leur siège, jusqu’à la réunion de ce royaume à celui de Germanie. Les comtes représentèrent alors l’autorité impériale, mais avec faiblesse ; le pouvoir épiscopal grandit, au contraire, rapidement. Après une période de luttes dans laquelle les évêques cherchèrent à asseoir leur souveraineté sur la cité, en présence de résistances énergiques que rendait plus fortes l’association en paraiges des principales familles, le commencement du XIIIe siècle vit Metz s’ériger en république, avec le titre de Ville libre impériale.
La constitution qu’elle se donna alors dura, sans modification dans ses traits principaux, aussi longtemps que son existence politique. Le maître échevin, élu chaque année, gouvernait avec l’aide et sous le contrôle de plusieurs conseils, et cette organisation, oligarchique au premier chef, attribuait tous les principaux emplois aux membres des paraiges, qui étaient au nombre de six, savoir : Porte-Muzelle, Jurue, Saint-Martin, Porsaillis, Outre-Seille et le Commun.
Le territoire de la cité soumis à ce gouvernement resta invariablement composé de la même manière depuis la création de la république jusqu’à son absorption dans le royaume de France. Les divisions ont été indiquées dans l’Introduction, et le détail s’en trouve dans le Dictionnaire aux différents noms qui les désignent.
L’occupation française ne les modifia pas immédiatement : Henri II et ses premiers successeurs se contentèrent du titre de Protecteur.
Henri III prit, en 1585, celui de souverain seigneur. La création du parlement, en 1633, porta le dernier coup à l’ancienne indépendance de Metz, et enfin son incorporation définitive avec la France ayant été ratifiée, en 1648, par le traité de Westphalie, elle forma, avec Toul et Verdun, la province des Trois-Évêchés, dont elle fut la capitale.
Cette province, augmentée successivement des domaines du duc de Bouillon, du Luxembourg français et des prévôtés de Sierck et de Briey, enlevées à la Lorraine, était sous les ordres d’un gouverneur résidant à Metz, et composait le ressort du parlement de Metz, divisé ainsi qu’il suit : cinq bailliages présidiaux, Metz, Toul, Verdun, Sedan et Sarrelouis ; quatre bailliages, Longwy, Mohon, Mouzon et Thionville ; un bailliage seigneurial à Vic ; le duché-pairie de Carignan ; huit prévôtés royales, Château-Regnauld, Chauvancy, Damvillers, Marville, Montmédy, Phalsbourg, Sarrebourg et Sierck.
Metz possédait la direction générale des postes, du génie, de l’artillerie, de la maréchaussée, des forêts, de la monnaie, etc. pour la province.
Le bailliage de Metz avait été créé en 1634 ; le présidial le fut par édit de 1685. Il comprenait presque entièrement les anciennes communes du pays Messin, auxquelles avaient été ajoutées celles de la terre de Gorze, cédée par l’article 8 du traité de 1661, et plusieurs villages désignés sous le nom de route, cédés par l’article 13 du même traité.
Diocèse de Metz (cath. de Metz).
En 1790, département de la Moselle, chef-lieu de canton de Metz depuis cette date et chef-lieu de département depuis l’An VIII.
La commune a pour annexes Plantières, réunie en 1906, Devant-les-Ponts, réunie en 1907, Le Sablon, réunie en 1910, Borny, Magny et Vallières, réunies en 1961.
Pas de dépôt d'archives communales, voir en mairie.